Abécédaire de fêtes

Chers collègues,

Voici ce que l’on peut récolter au pied du sapin.

A comme accès aux données de santé

Le trésor de données détenues par la CNAM devrait être enfin plus facilement accessible, notamment aux chercheurs (voir ici). Un premier décret vient de paraître, le second est en attente.

B comme Brexit

Pendant la campagne électorale, les partisans du Brexit avaient promis qu’une sortie de l’Union européenne permettrait de mieux financer le NHS, promesse trahie dès le lendemain du vote. Elle revient sur le devant de la scène avec le député conservateur Michael Gove The Guardian.

C comme code génétique

Le Monde expose les théories de Jean-Jacques Kupiec selon lesquelles les gènes codent mais ne programment pas, avec un début de validation expérimentale d’un modèle darwinien de sélection des produits des gènes. Continuer la lecture

Pour un dialogue et une réflexion collective

Chers collègues,

Madame Clara de Bort m’a demandé de répondre à trois questions pour son blog Directeurs et directrices d’hôpital. Voici le contenu de cet entretien.

“Bernard Granger est professeur de psychiatrie à l’université Paris Descartes et dirige l’unité de psychiatrie ambulatoire de l’hôpital Tarnier (Assistance publique – hôpitaux de Paris). Investi de nombreuses responsabilités représentatives et syndicales, il s’exprime ici à titre personnel.

  1. Pouvez vous nous décrire la nature des relations que vous avez dans votre métier avec des DH ? (en tant que médecin, en tant que responsable d’unité, en tant que membre de la CME)  

Il est certain que le rôle de DH s’est accru depuis l’époque où j’étudiais la médecine à Bordeaux, avant de venir à Paris en 1983 pour accomplir l’internat des hôpitaux et poursuivre ma carrière. Je serais incapable de vous dire qui étaient les directeurs des hôpitaux bordelais dans les années 1976-1983: cela n’avait pour nous aucune importance et nous avions une idée très vague du rôle de l’administration hospitalière. C’est sans doute dommage, car une information reçue sur ce point dès le début des études aurait son intérêt. Continuer la lecture

Pour la sécurité sociale

Chers collègues, chers amis,

La sécurité sociale, un des piliers de notre société, est menacée. Un candidat à la prochaine élection présidentielle envisage de laisser une plus large place aux compagnies d’assurances et aux mutuelles dans la couverture des risques liés à la maladie. Il devrait revenir aux racines sociales de son engagement politique et abandonner ce projet, comme certains dans son propre camp le lui demandent.

Au-delà de ce cas particulier, si les modalités de financement de la protection sociale méritent un débat, ses principes doivent être préservés pour une simple question de justice, de solidarité et de cohésion.

Des nombreuses personnalités et de nombreux soignants ont déjà signé le texte suivant :

« POUR LA SECURITE SOCIALE

Les soussignés  tiennent à manifester leur attachement à la Sécurité sociale, moyen le plus juste et le plus efficient pour  un système de santé  solidaire,  seul à même de garantir l’égalité de toutes et de tous  face à la maladie.

Pour maintenir la solidarité entre les bien portants et les malades, entre les plus jeunes et les plus vieux,  entre  les personnes ayant des niveaux de revenus différents,  la Sécurité sociale doit continuer à rembourser non seulement les affections graves et les maladies de longue durée mais aussi les soins courants, préventifs et curatifs , dès lors qu’ils sont justifiés et que les traitements  prescrits  ont une efficacité démontrée. 

Les économies doivent être faites sur les traitements inefficaces,  les prescriptions injustifiées  et les hospitalisations évitables (soit plus de 20% des  dépenses),  sur le prix parfois exorbitant et non justifiable des médicaments  et dispositifs médicaux nouveaux, sur le coût de la gestion du système de santé (les frais de gestion des mutuelles et compagnies d’assurances représentent 20% de leur  chiffre d’affaires contre 6% pour la Sécurité sociale). La prévention doit être développée.

Nous demandons au futur président  de la République de garantir pour le prochain quinquennat  le niveau actuel de remboursement  des soins par la Sécurité sociale. »

Cette pétition est accessible à l’adresse suivante : http://bit.ly/2gPkSXP

Signez et faites signer ce texte par le plus grand nombre.

Amitiés.